Glossaire

Action
Avec les revolvers, le tir peut avoir lieu en simple action ou en double action. En simple action, le tireur effectue deux manœuvres ; il arme le chien manuellement puis il appuie sur la détente pour provoquer le départ du coup de feu. En double action, le tireur effectue une seule manœuvre. La pression sur la détente fait à la fois tourner le barillet, arme le chien (ou le marteau selon l’arme) et rabat celui-ci pour percuter la cartouche et provoquer le départ du coup de feu. Le tir en simple action est également possible avec certains pistolets semi-automatiques. Le tir en simple action est plus dangereux que le tir en double action car en simple action le poids à exercer sur la détente est moins fort (1,5 kg au lieu de 5,5 kg en double action) ; c’est la raison pour laquelle il est prescrit aux policiers en service de n’utiliser leur revolver qu’en double action.

Altitude
L’altitude est l’élévation verticale d’un lieu ou d’un objet par rapport à un niveau de base. Utilisé lorsque l’on parle de déviation en hauteur des impacts.

Âme
Partie intérieure du canon d’une arme à feu par laquelle passent la balle ou les projectiles tirés par l’arme. L’âme est rayée si elle comporte des rayures hélicoïdales qui ont pour effet d’imprimer un mouvement de rotation au projectile afin de le stabiliser sur sa trajectoire. Il s’agit donc d’améliorer la précision du tir. La profondeur des rayures est fonction du type de munitions et elle varie selon les fabricants. Toutes les armes de guerre modernes ont un canon rayé, de même que les armes de poing de défense ou de tir, les armes d’épaule de tir ou les armes de chasse au gros gibier (tir à balle). Si l’âme est lisse les projectiles (plombs) ne sont soumis qu’à la force des gaz propulseurs ; il sortent donc en gerbe. Certaines armes à canon lisse sont dotées d’une rayure dispersante ou d’un boyaudage ce qui a pour effet de provoquer une meilleure dispersion des plombs ; l’effet de la rayure dispersante ou du boyaudage est donc différent de celui des rayures de canon rayé. Les armes à canon lisse tirent principalement des cartouches contenant des plombs ; il s’agit notamment des fusils de chasse pour le petit ou le moyen gibier (calibres de chasse 4 à 28) et des carabines de très petit calibre (12 mm, 14 mm et 410 Magnum) dites de jardin. Certaines armes de guerre anciennes sont aussi à canon lisse.

Amorce
L’amorce est placée dans le culot de la cartouche, soit au centre (percussion centrale) soit dans le bourrelet entourant le culot (percussion annulaire). Elle contient un produit détonant qui sous le choc du percuteur de l’arme produit de la chaleur qui met le feu à la poudre contenue dans la cartouche. La poudre enflammée produit une grande quantité de gaz qui par leur pression poussent le ou les projectiles en avant dans le canon.

Annonce
C’est pouvoir dire où se situe l’impact sur la cible en fonction de l’analyse du tir au moment du départ du coup (position des organes de visée par rapport au visuel, qualité du lâcher,…).

Arme
Objet tirant un projectile ou projetant des gaz qui développe une énergie égale ou supérieure à 2 joules (article 2-C- du décret du 6 mai 1995).

Arme à feu
Arme qui utilise la poudre (substance explosive) pour propulser un ou plusieurs projectiles.

Arme à gaz ou air comprimé
Arme qui n’utilise pas la poudre mais l’air comprimé ou un autre gaz pour propulser un projectile ou plusieurs projectiles.

Arme de poing
Une arme qui se tient par une poignée pistolet et ne peut pas être épaulée. La longueur de référence d’une arme de poing se mesure hors tout (art. 1er décret du 6 mai 1995). On distingue les revolvers et les pistolets.

Arme d’épaule
Une arme que l’on épaule pour tirer. La longueur hors tout d’une arme d’épaule à crosse amovible ou repliable se mesure sans la crosse ou la crosse repliée.(art. 1Ør décret du 8 mai 1995). En langage militaire, on distingue les fusils (destinés à l’infanterie), les carabines (cavalerie) et les mousquetons (artillerie). En langage civil, en règle générale, on parle de fusil si c’est une arme d’épaule à canon lisse et de carabine si c’est une arme d’épaule à canon rayé (mais il existe des carabines de très petit calibre à canon lisse —carabines de jardin- et des fusils de guerre à canon rayé).

Arme automatique
Arme qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui peut, par une seule pression sur la détente, lâcher une rafale de plusieurs coups. Ex : pistolets mitrailleurs, fusils mitrailleurs, pistolets automatiques. Attention : l’arme est automatique si elle tire par rafale. Catégorie A, interdite.

Arme semi-automatique
Arme qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui ne peut, par une seule pression sur la détente, lâcher plus d’un seul coup. (art.1er décret du 6 mai 1995) L’éjection de la douille de la cartouche tirée et la réintroduction d’une nouvelle cartouche dans la chambre de tir sont assurées automatiquement par la culasse comme pour une arme automatique mais le tir est au coup par coup (et non par rafale). Ex : pistolets, fusils, carabines semi-automatiques. Attention : souvent dans les ouvrages, les pistolets semi-automatiques sont appelés «automatiques » par leurs auteurs alors que ces armes ne tirent pas par rafale et qu’elles ne sont donc pas des armes automatiques au sens de la réglementation. La différence de langage tient au fait que la réglementation est fondée sur la terminologie militaire et sur non la terminologie civile.

Arme à répétition
Arme qui, après chaque coup tiré, est rechargée manuellement par introduction dans le canon d’une cartouche prélevée dans un magasin et transportée à l’aide d’un mécanisme. (art 1er décret du 6 mai 1995) Ex : fusils de chasse au gros gibier, carabines de tir, certaines armes de guerre, fusils à pompe.

Arme à un coup
Arme sans magasin, qui est chargée avant chaque coup par introduction manuelle de la cartouche dans la chambre ou dans un logement prévu à cet effet à l’entrée du canon (art. 1er décret du 6 mai 1995).

Arme d’alarme
Arme à feu destinée par la percussion de la cartouche à provoquer un effet sonore d’alarme, dont les caractéristiques excluent le tir ou la conversion pour le tir de tout projectile, notamment à balle ou à grenaille (art. 1er décret du 6 mai 1995).

Arme de starter
Arme à feu destinée par la percussion de la cartouche à provoquer un effet sonore pour marquer le moment de départ d’une action, dont les caractéristiques excluent le tir ou la conversion pour le tir de tout projectile, notamment à balle ou à grenaille (art. 1er décret du 6 mai 1995).

Arme de signalisation
Arme à feu destinée à tirer un dispositif pyrotechnique de signalisation, dont les caractéristiques excluent le tir ou la conversion pour le tir de tout autre projectile, notamment à balle ou à grenaille (art.1~ décret du 6 mai1995).

Arme blanche
Par nature, arme conçue pour percer, trancher, écraser, fracasser. La réglementation établit une distinction entre les armes blanches nommément désignées (celles citées expressément à l’article 2-6ème catégorie du décret du 6 mai 1995 et à l’article 12 de l’arrêté du 11septembre 1995) et les armes blanches non nommément désignées. Ces dernières sont, selon la définition du décret, tous objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique.

Automatique
Dans le langage populaire désigne les pistolets, ce qui est erroné. Les pistolets avec chargeur sont des pistolets semi-automatiques. Une arme automatique tire par rafales. ces dernières sont interdites en tir sportif.

Armurier
Toute personne physique ou morale dont l’activité professionnelle consiste en tout ou partie dans la fabrication, le commerce, l’échange, la location, la réparation ou la transformation d’armes à feu (art. 1er décret du 6 mai 1995).

Azimut
L’azimut (parfois orthographié azimuth) est l’angle dans le plan horizontal entre la direction d’un objet et une direction de référence. Utilisé lorsque l’on parle de déviation latérale des impacts.

Balle
Projectile unique d’une cartouche destinée au tir ou à la chasse au gros gibier. La balle est généralement constituée par un noyau en plomb. Elle peut être chemisée totalement ou partiellement (blindée/semi-blindée), avoir un bout plat, arrondi, en forme d’ogive, être à pointe creuse, explosive (contenant une charge explosant lors de l’impact), incendiaire (contenant un mélange chimique s’enflammant au contact de l’air ou lors de l’impact) etc…. Le poids de la balle est te plus souvent cité en grains (1 grain = 0,0648 grammes ; 15 grains = 1 gramme).

Banc d’épreuve
En application du décret du 12 janvier 1960, toute arme portative fabriquée, transformée ou introduite en France doit être soumise au banc d’épreuve officiel français afin d’éprouver sa résistance (à l’exception des armes éprouvées officiellement dans les autres pays adhérents à la convention internationale de reconnaissance réciproque de poinçons d’épreuves signée à Bruxelles en 1969 et ratifiée par la France en 1971). Le banc d’épreuve officiel français est à Saint-Etienne (42). Celui-ci est également chargé de la neutralisation des armes à feu en application de l’arrêté du 7 septembre 1995.

Barillet
Magasin cylindrique des revolvers qui, lorsqu’il est actionné, tourne sur un axe parallèle au canon et place successivement les cartouches, placées dans les alvéoles ou chambres du barillet, en position de percussion. Certaines carabines sont à barillet. (elles sont classées en 4ème catégorie-paragraphe 2 du 1 de la 4éme)

Boîte de culasse
Partie de l’arme qui contient la culasse mobile.

Bouche
Ouverture à l’extrémité avant d’un canon d’où sort le ou les projectiles. Certaines armes anciennes se chargeaient par la bouche (c’est aussi le cas de certaines répliques ou d’armes modernes reprenant des modes anciens de fonctionnement).

Bourges (établissement public)
Etablissement situé à Bourges et dépendant du ministre de la défense. Il est chargé de procéder à l’expertise de certaines armes importées (en vue du classement en 8ème catégorie), de définir les procédures techniques à mettre en œuvre pour la neutralisation d’armes (la neutralisation est effectuée par le banc d’épreuve de Saint-Etienne) et de contrôler les transformations des armes des particuliers (arrêté du 19novembre 1999).

Bourre
Disque en papier ou en plastique servant à séparer la poudre des plombs dans une cartouche de chasse afin d’empêcher que les gaz provoqués par le coup de feu ne passent en avant des projectiles.

Bourrelet
Renflement circulaire du culot de la douille donnant prise à l’extracteur ou à l’éjecteur.

Boyaudage (ou rayure dispersante)
Rayure faite dans un canon lisse afin de provoquer une bonne dispersion des plombs (voir Âme).

Bretelle
Accessoire utilisé en tir à la carabine dans certaines disciplines. Elle consolide efficacement le triangle arme / bras / avant-bras du tireur.

Busc
Partie supérieure de la crosse des carabines et des poignées des revolvers ou pistolets.

Cache-flamme
Dispositif rattaché à la bouche pour refroidir les gaz et empêcher ou réduire la lueur de départ (armes de guerre).

Cale main
Accessoire utilisé en tir à la carabine. Fixé sur le fût, il évite à la main du tireur de changer de position et relie la bretelle à l’arme.

Calibre
C’est le diamètre intérieur du canon. La calibre détermine les munitions utilisées dans l’arme (on fait, c’est l’arme qui est conçue pour tirer telle cartouche ou tel projectile). Le calibre est mesuré différemment selon qu’il s’agit d’un arme à canon rayé ou d’une arme à canon lisse. – Pour une arme à canon rayé, le calibre est le diamètre de l’âme du canon. Cette définition est simple et pourtant il est parfois difficile de s’y retrouver dans les calibres. Tout d’abord parce que le calibre est exprimé en millimètres si c’est un calibre européen et en centièmes ou millièmes de pouce si c’est un calibre anglo-saxon. Ex : le calibre 9 mm Flobert est un calibre européen. Le calibre .22 LR est un calibre anglo-saxon (soit 0,22 pouce) qui correspond à un diamètre de 5,58 mm. Ensuite parce qu’il y a 1100 calibres recensés officiellement dont 300 environ sont manufacturés (une convention internationale signée à Bruxelles en 1989 définit les munitions répertoriées ; mais seuls 12 Etats l’ont ratifiée (dont la France; les USA n’y sont pas partie). Enfin parce que l’appellation commerciale du calibre peut varier selon le fabricant. Par exemple, les cartouches 38 Special et 357 Magnum pour revolvers ont le même diamètre, soit 9mm; mais la cartouche 357 Magnum a un étui plus long de 2,5mm ce qui la rend plus puissante que la 38 Special (elles sont toutes deux en 4ème catégorie). Outre le diamètre, exprimé en millimètres ou en pouces, le fabricant ajoute parfois à l’appellation d’autres mentions qui peuvent être : – le nom de l’arme pour laquelle la cartouche est destinée

Canon
Partie de l’arme qui guide le projectile. L’intérieur du canon est rayé ou lisse (voir âme) — L’arme peut avoir un seul canon (ex : pistolet, fusil à pompe, en général les armes d’épaule à canon rayé etc..) ou plusieurs canons. (ex : le fusil de chasse : —mixte = un canon rayé et un canon lisse — drilling= deux canons lisses et un canon rayé ou deux canons rayés et un canon lisse—express= deux canons rayés — vierling = quatre canons lisse et un rayé). Quand il y a plusieurs canons, ceux-ci sont soit juxtaposés soit superposés. Le canon d’un fusil de chasse classique à un coup est basculant : le canon est lié à la crosse par un axe autour duquel Il pivote; pour charger ou décharger l’arme, il faut déverrouiller le canon et le basculer vers l’avant.

Carabine
(voir arme d’épaule)

Carcasse
Partie de l’arme qui supporte le canon et l’ensemble des pièces constitutives de l’arme.

Cartouche
Une cartouche est composée d’un étui (ou douille), d’une amorce, d’une charge de poudre et d’un projectile. Une cartouche est à percussion annulaire ou à percussion centrale. Selon l’usage de l’arme (tir, chasse) la cartouche a un projectile (balle ou ogive ) ou plusieurs projectiles sphériques (grenaille, plomb, chevrotine). La cartouche à blanc n’a pas de projectile ; elle a une amorce et de la poudre. Elle sert à provoquer un effet sonore (arme de starter ou d’alarme) La cartouche inerte n’a pas de poudre et pas d’amorce; elle a un projectile (usage au cinéma ou autre spectacle). Une cartouche à broche est une cartouche dont la percussion s’opère sur une petite tige métallique qui dépasse du culot de la cartouche (système ancien de percussion). La cartouche est à bourrelet si la base de l’étui comporte un bourrelet. La cartouche à gorge facilite l’accrochage de l’extracteur ce qui aide à l’extraction de la cartouche et limite le risque d’enrayage de l’arme (pour les armes de guerre modernes).

CIP (Commission Internationale Permanente)
Créée par la convention internationale de Bruxelles (voir banc d’épreuve), la CIP élabore les règles de sécurité relatives aux armes et aux munitions. Elle fixe les contrôles de sécurité auxquels doivent être soumises les armes et les munitions (définition des calibres), et elle publie un tableau reproduisant les principaux poinçons d’épreuve des armes reconnus par les Etats parties à la convention.

Chambre
Partie arrière du canon où est placée la cartouche, en provenance du magasin ou du chargeur quand l’arme n’est pas à un coup, afin d’être prête à tirer. Dans les revolvers, il y a plusieurs chambres ; ce sont les alvéoles du barillet qui reçoivent les cartouches.

Chargeur
Boîtier amovible contenant les cartouches grâce auquel celles-ci peuvent être insérées dans la chambre de l’arme (à la différence du chargeur, le magasin; qui a la même fonction, est fixe). Ex : chargeur de pistolet ou d’arme d’épaule semi-automatique ; chargeur d’arme tirant par rafale (toutes les armes de guerre portables conçues depuis 1940 sont dotées d’un chargeur).

Chevrotine
Gros plombs. L’emploi de chevrotine d’un diamètre supérieur à 4 millimètres est interdit à la chasse (arrêté du 1er août 1986).

Chien
Pièce du mécanisme de mise à feu qui est propulsée par le ressort de percussion. Le chien peut porter un percuteur (chien à percuteur) et, libéré, il provoque directement le départ du coup. Ou il vient frapper le marteau qui est intégré à la culasse ou à la carcasse. Le chien peut être apparent (ex sur les revolvers et sur certains pistolets (- Colt 45 ou carabines Winchester) ou interne.

Choke
Pièce amovible permettant de rétrécir le canon d’un fusil de chasse prés de la bouche afin de régulariser et de serrer le groupement des plombs à la sortie du canon pour augmenter la portée du fusil. Selon la valeur du rétrécissement, le canon est dit un quart, un demi , ou full(plein)-choke.

Cliquer
Déplacer la hausse pour régler le tir. Les vis de hausse comportent des  » clics « , d’où l’expression usuelle des tireurs  » cliquer « . Notons qu’il faut déplacer la hausse dans le sens où on veut déplacer le tir.

Cordon
Petit liseré séparant les zones de valeur des points.

Crosse
Partie de t’arme qui permet sa préhension. Le tireur peut l’adapter à sa morphologie. Pour une arme de poing, c’est la partie inférieure de la poignée, pour une arme d’épaule, c’est la partie qui s’appuie contre l’épaule.

Culasse
Pièce qui ferme la partie arrière du canon d’une arme à feu. La culasse peut être vissée dans le canon, elle peut aussi être fixe (arme à canon basculant) ou mobile. La culasse mobile qui comprend le percuteur et l’extracteur, permet d’introduire les cartouches et d’extraire les étuis vides. Par son mouvement arrière engendré par la poussée des gaz ou la manipulation du tireur, la culasse mobile extrait l’étui vide et réarme le chien. Dans son mouvement avant provoqué par le ressort récupérateur ou la manipulation du tireur, la culasse prélève une nouvelle cartouche dans le chargeur ou le magasin et elle l’introduit dans la chambre. Il existe plusieurs systèmes de culasse mobile : à verrou, à levier, à pompe.

Culot
Le culot d’une cartouche porte l’amorce. Il y a différent type de culot, à bourrelet, à gorge, à semi-bourrelet etc. Grâce à un ou deux trous appelés évents, le culot laisse passer la flamme de l’explosion de l’amorce. Il permet également l’extraction de l’étui hors de l’arme. Suivant le nombre d’évents, l’étui est de type boxer ou berdan.

Déflagration
Mode de décomposition d’une substance explosive selon un processus de combustion accéléré et engendrant un effet de poussée sur le milieu ambiant.

Derringer
Nom donné à un pistolet fabriqué aux USA qui a la particularité d’avoir deux canons superposés et d’être de très petite dimension (dit de poche) bien qu’étant de gros calibre.

Détente (queue de)
Pièce externe du mécanisme d’une arme de feu sur laquelle en exerçant une pression le tireur provoque, par le décrochage de la gâchette, le départ du coup de feu (l’expression populaire «appuyer sur la gâchette» fait une confusion puisque c’est sur la détente que le tireur appuie).

Détonation
Mode de décomposition, extrêmement brutal et ultra rapide d’une substance explosive et engendrant un effet de choc et de poussée sur le milieu ambiant.

Diabolos
Munitions de petit calibre utilisées pour le tir à air comprimé.

Double action
(voir Action)

Douille
Appelée aussi étui. Partie de la cartouche de forme cylindrique, tronconique ou en forme de bouteille qui contient la charge de poudre. Pour les carabines et les armes de poing, elle est habituellement en métal (laiton ou autre). Pour les fusils de chasse, elle est habituellement faite de carton ou de plastique avec un culot en métal. La douille est chargée quand elle contient une charge de poudre, amorcée quand elle a une amorce, chargée et amorcée quand elle a une amorce et une charge de poudre.

Drilling
(voir Fusil)

Ejecteur
Pièce provoquant l’expulsion de la cartouche ou de la douille. Sur certaines armes, c’est le percuteur qui fait office d’éjecteur.

Elément d’arme
Partie d’une arme essentielle à son fonctionnement (art. 1et décret du 6 mai 1995). Pour le décret de 1995 sont des éléments d’arme et sont donc classés et soumis au régime administratif prévu : pour les catégories 1, 4, 5 et 7, les mécanismes de fermeture, les chambres et les canons ; auxquels s’ajoutent pour les catégories 1 et 4 les barillets et pour la catégorie 1 seulement les carcasses
Elément de munition Partie d’une munition telle que projectile, amorce, douille, douille amorcée, douille chargée, douille amorcée et chargée (art. 1er décret du 6 mai 1995). Pour le décret de 1995 sont des éléments de munition et sont donc classés et soumis au régime administratif prévu : pour les catégories 1, 4, 5 et 7, les douilles amorcées, douilles chargées, douilles amorcées et chargées, auxquels s’ajoutent pour les catégories 1 et 4 les douilles et pour la catégorie 1 seulement les projectiles.

Épaulé
Action qui consiste pour un carabinier à placer la plaque de couche de son arme contre son épaule ou son bras pour commencer sa mise en position et l’action de viser – tirer.

Etui
(voir douille)

Event
(voir culot)

Express
(voir canon)

Extracteur
Pièce qui accroche la cartouche par la gorge ou le bourrelet de l’étui et qui permet de l’extraire de la chambre.

Flèche
Hauteur maximum atteinte par la balle sur sa trajectoire.

Frein de bouche (ou compensateur)
Dispositif rattaché à la bouche d’une arme à feu pour diminuer le recul de l’arme lors du coup de feu.

Fusil
(voir arme d’épaule)

Fût
Partie inférieure de la crosse en avant du pontet.

Gâchette
Pièce interne d’une arme à feu qui immobilise le percuteur et qui, actionnée par une pression sur la queue de détente, fait partir le coup de feu.

Grenaille
Petits projectiles sphériques en limaille de fer contenus dans les cartouches de chasse; ce terme désigne aussi les plombs utilisés dans certains armes à air comprimé.

Groupement
La notion de groupement correspond à un nombre d’impacts situés au même endroit dans une cible

Guidon
Elément de la visée qui, avec la hausse, détermine la ligne de mire. Il est situé à l’extrémité avant du canon, au dessus de la bouche. Fixe le plus souvent, il peut être mobile sur certaines armes anciennes.

Hammerless
Se dit des armes dépourvues d’un chien extérieur (de l’anglais «sans marteau»).

Hausse
Elément de la visée, qui avec le guidon, détermine la ligne de mire. Elle est située à l’arrière du canon. Elle est réglable en hauteur et latéralement pour permettre d’ajuster le tir.

Ignition
Mise à feu de la poudre.

Impact
Trou effectué par le projectile dans la cible.

Iris
Système se fixant sur la hausse. Il permet de régler le diamètre de l’ouverture et de positionner des écrans de couleur.

Lacher
Action du doigt sur la queue de détente qui a pour but de provoquer le départ du projectile.

Levier
L’arme est à levier si la culasse mobile est liée à un levier articulé sur le pontet. Le chargement et le déchargement de l’arme s’effectuent en manipulant le levier. Ce système est un des systèmes de fonctionnement des armes à répétition.

Ligne de mire
Ligne-droite allant du centre de la hausse au guidon .

Ligne de visée
Ligne théorique allant de l’œil du tireur au point visé an passant par les instruments de visée.

Lunette de visée
Accessoire optique pouvant être monté sur une arme et permettant une meilleure précision du tir. Les lunettes de tir de nuit ou par conditions de visibilité réduite utilisant l’intensification de lumière, l’infra-rouge ou toute autre technique sont interdites aux particuliers (classées en 2éme catégorie) ; les autres lunettes de tir ne sont pas classées dans la réglementation des armes.

Magasin
Partie fixe de l’arme qui reçoit les cartouches (différent du chargeur qui est amovible). Le magasin est tubulaire quand c’est un tube fixe placé sous le canon de l’amie (ex : fusil à pompe).

Marteau
Dans certaines armes à feu, pièce intégrée à la culasse et qui vient frapper le percuteur.

Munitions
Autrefois, terme générique qui désignait tout ce qui était indispensable à l’approvisionnement des armées. De nos jours, les munitions (grammaticalement munitions est toujours au pluriel) désignent tous les éléments destinés à des fins civiles ou militaires et mis on œuvre à partir d’une arme à feu ou d’un vecteur (cartouches, projectiles, douilles, fusées etc..). Dans le langage courant (réglementation comprise), on utilise souvent le mot de munition, au singulier, pour parler de la cartouche.

Neutralisation
La neutralisation d’une arme a pour objet de rendre celle-ci inapte au tir de manière irréversible. La neutralisation d’une arme ne peut être effectuée que par le banc d’épreuve de Saint-Etienne qui utilise les procédés préalablement définis par le ministre de la défense (établissement technique de Bourges). Une arme neutralisée est classée en 8ème catégorie (chapitre Il de l’arrêté interministériel du 7 septembre 1995 fixant le régime des armes et des munitions historiques et de collection). Les armes de 1ère catégorie comme les mortiers, les canons ou les obusiers ne peuvent pas techniquement être neutralisées.

Pas de tir
Emplacement organisé face aux cibles comprenant l’ensemble des postes de tir

Percussion
Pour les armes modernes, le système de percussion est annulaire ou central (voir Amorce). La percussion centrale est le système utilisé pour la majorité des cartouches modernes. La percussion annulaire était utilisée pour les calibres anciens de guerre et elle l’est encore pour les cartouches de petit calibre comme le .22 long rifle (.22 LR, calibre à percussion annulaire le plus répandu dont le diamètre est de 5,6mm), le .22 court, le 22 Long, le 9 mm Flobert ou le 4 mm annulaire etc… (les munitions à percussion annulaire sont toutes classées en 7ème catégorie- art. 14 de l’arrêté du 11 sept 1995)-

Percuteur
Pièce métallique qui sert à frapper l’amorce de la cartouche pour provoquer la mise à feu. Dans un revolver le percuteur est presque toujours solidaire du chien (chien à percuteur) ; dans un pistolet ou une carabine, il est intégré à la culasse.

Pistolet
Arme de poing. Le pistolet peut être à un coup ou semi-automatique. S’il est semi¬automatique, il a un chargeur qui se glisse dans la crosse (la capacité du chargeur peut selon les cas aller jusqu’à 20 cartouches).

Platine
C’est l’ensemble du système permettant la mise à feu de l’arme ; elle comprend la détente.

Plaque de couche
Partie arrière fixe ou mobile de la crosse des carabines et fusils qui se place contre l’épaule ou le bras. Elle est réglable ce qui permet au tireur de l’adapter à sa position.

Plombs
Projectiles sphériques utilisés avec des fusils de chasse et avec certaines armes à air comprimé. L’emploi de plombs de chasse d’un diamètre supérieur à 4 millimètres est interdit à la chasse (arrêté du jer aotlt 1986). Les gros plombs sont appelés chevrotines.

Poignée pistolet
Pour une arme de poing, partie par laquelle le tireur tient l’arme. Pour une arme d’épaule, partie de la crosse située près du pontet et permettant la prise en main.

Poinçon d’épreuve
Les armes ayant subi avec succès les épreuves de résistance sont revêtues des poinçons apposés sur les pièces principales (canon-culasse-carcasse). En France, c’est le banc d’épreuve de Saint-Etienne qui en est chargé. La France reconnaît également les poinçons des pays membres de la CIP.

Point moyen
Milieu d’un groupement d’impacts. On se réfère au point moyen pour régler son tir par déplacement de la hausse.

Pompe
Système de fonctionnement dans lequel la culasse mobile est liée à un garde-main placé sous le canon et qui entoure le magasin tubulaire (en forme de tube). Lorsque l’on tire le garde-main vers l’arrière, la culasse se déverrouille et recule, l’étui de la cartouche tiré est extrait de l’arme, le percuteur ou le chien est armé. En ramenant le garde-main vers l’avant la culasse pousse une cartouche dans la chambre. L’arme est alors prête à tirer. Ce système est l’un des systèmes de fonctionnement utilisé pour les armes à répétition (ex : fusil à pompe).

Pontet
Partie métallique en arceau protégeant la queue de détente.

Portée
Distance maximale possible du parcours d’un projectile.

Poudre
Substance explosive dont le régime normal de décomposition est la déflagration. La poudre est utilisée pour la propulsion du projectile ou des projectiles de la cartouche. A l’origine des armes à feu, la poudre était de la poudre noire (composée de salpêtre, de charbon et de soufre). Cette poudre encore utilisée de nos jours pour des répliques ou copies d’armes anciennes, dégage une fumée importante et ne provoque pas une pression puissante. La poudre sans fumée a été inventée au XIX siècle et elle a été adoptée en France par l’armée pour le chargement des munitions du fusil Lebel en 1886. Cette poudre moderne (il y en a de plusieurs sortes), utilisée très majoritairement maintenant est sans fumée et elle provoque une pression plus puissante.

Prise en main
Manière de prendre l’arme. La prise en main doit être reproduite de façon identique, tir après tir, pour éviter des écarts importants en cible.

Projectile
Partie de la cartouche qui est projetée en vue d’atteindre la cible. Il peut s’agir d’un projectile (balle ou ogive) ou de plusieurs (plombs, grenaille, chevrotines).

Rayure
(voir âme)

Recul
Mouvement arrière d’une arme au départ du coup de feu.

Rechargement des munitions
Action de recomposer une munition à partir des éléments de base qui la composent : étui, amorce, poudre, balle. Dans certaines disciplines le rechargement est conseillé afin d’obtenir le meilleur couple arme-munition.

Reglage
Déplacement de la hausse dans le sens ou l’on veut faire porter son tir. Voir cliquer.

Revolver
Arme de poing dont le magasin est un cylindre qui tourne (barillet) selon un axe parallèle au canon. Le barillet comporte un certain nombre de chambres (jusqu’à 6) dans lesquelles sont placées les cartouches. Le barillet peut être basculant ou fixe.

Silencieux
Appareil qui se fixe sur la bouche du canon d’une arme à feu pour amortir le bruit de la détonation. Les silencieux ne sont pas des éléments d’arme au sens de la réglementation ; ils ne sont donc pas classés. L’usage de silencieux est interdit à la chasse et pour la destruction des animaux nuisibles (art. 2 de l’arrêté du 1er août 1986).

Silex
Une arme à silex est une arme à rechargement par la bouche (ou dans certains cas par la culasse) fonctionnant avec une platine à silex (armes anciennes). La platine à silex est un mécanisme de mise a feu ancien dans lequel le choc du silex produit des étincelles pour mettre le feu à la poudre.

Simple action
(voir Action)

Trajectoire
Courbe décrite par une projectile dans son déplacement dans l’espace.

Tir précis
Ensemble d’impacts très groupés situé n’importe où dans la cible.

Tir juste
Ensemble de coups groupés situé au centre de la cible. Pour obtenir un tir juste, après avoir effectué un tir précis, on fait intervenir le réglage.

Transformation
Pour la réglementation (arrêté du 11 septembre 1995), transformer une arme c’est procéder à des modifications techniques qui, après contrôle, permettent de déclasser une arme qui était classée en 1ère ou en 4ème catégorie en arme de 5éme ou de 7ème catégorie (ex : réduction définitive de la contenance du magasin pour limiter la capacité de l’arme à un coup). La transformation doit donc être irréversible. Elle peut être effectuée par un armurier habilité pour le commerce de 1ère ou de 4ème catégorie; mais pour être valable réglementairement, la transformation doit ensuite être contrôlée et certifiée par l’établissement technique de Bourges (à l’exception des entreprises titulaires ponctuellement d’agréments du ministre de la défense) ; l’arme transformée doit aussi repasser au banc d’épreuve.

Verrou
Une arme à verrou a une culasse mobile ayant la forme d’un cylindre muni d’un levier : -Le chargement et le déchargement de l’arme s’effectuent en manipulant ce levier. Ce système est un des systèmes de fonctionnement des armes à un coup et des armes à répétition.

Vierling
(voir canon)

Visuel
Partie centrale noire de certaines cibles.

Wad-cutter
Type de projectile entièrement en plomb qui découpe dans le papier ou le carton des cibles des impacts d’une netteté parfaite comme le ferait un emporte-pièce. Traduction littérale : wad-cutter = bourre coupante

Zone
Surface délimitant la valeur de l’impact dans la cible (10, 9, 8, etc.)